De tout temps, l'homme a recherché à améliorer les records et à pousser ses limites. En sport, c'est au quotidien, que chacun à son niveau essaye d'aller toujours un peu plus loin, un peu plus vite, un peu plus haut, un peu plus… C'est dans cet esprit que quelques passionnés de vélo ont créé au sein de l'Avant Garde de Saint-Etienne Cyclosport (AGSE), la journée des « Badabeus », terme « gaga » signifiant quelqu'un d'un peu « fou ». À l'origine, elle était destinée aux sociétaires pour préparer certaines cyclosportives, notamment celles à fort dénivelé. Il fallait trouver un tracé à la hauteur et c'est entre le barrage de la Rive à Saint-Chamond et La Croix de Chaubouret par la Valla en Gier que cette journée se déroulait. Ainsi, en faisant 7 ascensions vous avoisinez le dénivelé de la cyclosportive la Marmotte. En avril 2008, Serge Maleysson a poussé à 10, soit 200 km et près de 7 000 m de dénivelé positif. Ce samedi 8 mai 2010, à partir de 4 heures du matin, il tentera, en compagnie de Christophe Collard, également de l'AGSE, 13 ascensions cumulées, soit tout simplement le dénivelé équivalent au toit du monde : l'Everest (8 848 mètres) ! d'où le nom de ce défi « l'Everest dans le Pilat »

Derrière ce défi sportif, il y a aussi un défi du cœur. Car au-delà, de la performance, en organisant un tel rendez-vous, ces deux cyclistes et leurs amis espèrent que de nombreux autres cyclistes ou pas, se joignent à eux un moment dans la journée. Pas pour une performance chronométrée, il n'y a pas de temps à battre. Pas pour une course, il n'y a pas de dossard. Pas pour de l'argent, il n'y a rien à gagner. Alors pourquoi ? Pour récolter des fonds pour l'association présidée par Marie France Coudurier « les bambins des bidonvilles ». Comment ? En donnant ce que l'on veut, car il n'y aura pas de droit d'inscription, Aussi, chacun laissera parler sa générosité et pourra même participer à une tombola. Pour cela, l'association des « bambins des bidonvilles » sera présente au bas de l'ascension où il sera possible de faire son don. Une journée comme la résume Serge Maleysson, « plus qu'un défi personnel, la volonté est d'ouvrir cette journée à toutes et tous, amoureux de la petite reine, sensibilisés par les bambins des bidonvilles. Ce sera une force et une motivation supplémentaires ». À n'importe quel moment de la journée, tous ceux qui le désirent pourront rouler seul ou accompagner nos deux compères, une fois ou plusieurs fois, sans jamais oublier les bambins. Question pratique, il faudra respecter le code de la route et avoir un casque sur la tête. Si pour les deux compères tout se passe comme prévu, leur dernière ascension devrait s'achever en fin d'après-midi. Si par malheur, dame météo s'avérait particulièrement capricieuse, ce défi serait reporté au dimanche.

JP Thouilleux